Incarnation Anarchique

" Dans quel but dois-je mener une vie de torturé ? Une vie malade, une vie sans couleur, une vie sans empathie. J'ai comprit que dès ma plus tendre enfance, les êtres vivants se fout de ce qu'il y a, à l'intérieur. Le plus important ? "
Le mâle lâche un rire sec.
" Le statut social, tes ambitions et surtout, tes talents. Tu as beau être la plus grande cervelle de souris, si ton statut social est bon, de grandes ambitions et des talents presque prodigieux, ils t'acclameront... je n'ai rien eu de cela. Pire, j'étais différent. C'est fou ce que peux changer une couleur de fourrure et un regard. J'ai toujours été en compétition contre mon frère ne serait-ce que pour les parties de chasse, qu'à l'admiration du camp. "
Incarnation Anarchique ferma son regard rubis et le rouvrît, plus brillant.
" J'ai toujours étincelé à la chasse, les combats et aussi, en mental. J'ai menti, j'ai un talent immense. J'ai toujours battu mon frère à ce qui concerne cela. Le reste ? Les concours sociaux et tout ça ? Que voulez-vous, j'ai déjà de grands talents... Je ne lui en ai jamais voulu, après tout, ce n'était que pour le plaisir. Cependant, pas pour mon jumeau. Si tu savais à quel point qu'il était furieux quand je réussissais contre lui... Je ne croyais pas que ça l'affectait autant. "
L'albinos s'avança plus près de la lune, l'air nostalgique, comme une plaie béante dans son cœur solitaire.
" Je l'ai compris quand nous avons été nommé guerrier. Notre père, par simple curiosité, nous demanda de nous battre amicalement. Nous acceptèrent volontiers. Le combat amical se transforma rapidement en bataille. Il n'avait pas rétracter ses griffes et là je compris. Il voulait me tuer. Devant notre père. Je me contenta d'esquiver ses coups et de lui en mettre des faciles à esquiver. Quand j'en eu marre, je le plaqua au sol en moins de deux. Il était épuisé. Notre père se contenta de nous faire un large sourire et de me féliciter. Si j'avais su, j'aurais refusé ce combat. C'est à ce moment là que mon frère devint cruel. Il réussi à convaincre le chef de me chasser en raison de mon pelage, de mon caractère et mes talents. Il me fit passer pour un "revenant de la forêt sombre".
Le jumeau secoua la tête et soupira avant de poursuivre.
" Une fois banni du camp, je ne fis rien d'autre que me perdre dans les bois. Je n'étais plus moi-même. À chacun de mes gestes, je désirais le sang de Spectre Lumineux. Je m'ennuyais, alors je décida de m'entraîner, alimenter par un désir de vengeance. À chaque jour qui passe, je sentais une rage plus profonde. Je devenais de plus en plus dangereux et violent. Il m'arrivait même d'attaquer et même de tuer tout ce que je croisais. J'étais une terreur à moi seul. "
Il posa son regard sur ses coussinets. Observa ses griffes, fasciné de voir ce qu'il pourrait faire avec.
" Puis, un jour je le vis. Il me cherchait. Enfin, plutôt le monstre que j'étais devenu. Et le pire, c'est que j'avais conscience que je me tuais à petit feu. Que ce que je fessais était mal. Je ne désirais rien d'autre que son sang et rien d'autre ne m'apaisera. Dans ma soif de vengeance, je me fis un plaisir malsain à faire un piège. De pendre plusieurs animaux et mes trois plus belles prises, trois petits bipèdes. Ce fut une tâche dur, mais ils étaient stupide. Je finis de poser mon piège au bout d'une lune de dur labeur. "
L'albinos se remémora les images, dégoûté de ce qu'il était.
" Je l'attira avec le corps de sa compagne, plus précisément, son miaulement. Une fois qu'il arriva, j'accouru telle une ombre vers mon promontoire mort. Je sentais sa peur avec celle de la mort. Il finit par arrivé jusqu'à moi en environ plusieurs heures. Traumatiser, et surtout surpris de me voir couché au soleil, léchant le sang chaud des bambins, mon pelage aussi poisseux que mon regard. Je bondis de mon trône et je le décapita en moins de deux. Je mutila tellement son corps qu'il n'en restait presque plus les entrailles. "
" Au fil du temps, dans ma solitude, un mâle nommé Chant Silencieux vint me chercher. Je devins ami avec lui et me proposa de venir à son camp. Je l'adore car, il se fout de mon passé, il se fout que je sois bon ou mauvais. Il est juste... là. Il m'a tendu une perche dans ma prison d'isolement. Il m'a aidé à me soigner alors, qu'en fait, il n'en savait rien. "
Il arrêta son discours et se tourna vers son ami.
" Merci pour tout, merci Chant Silencieux. "