Messages : 121 Forces : 3281 Date d'inscription : 18/09/2015 Age : 22 Localisation : In the sky with Hannibal and Will...
Graphiste et lieutenante Véhémence du Wendigo | Sujet: Parce que je ne joue pas que du LGDC Dim 18 Oct - 18:10 | | Hey ! Alors, comme dit le titre, je ne joue pas que des chats, je joue aussi un malade mental et un psychologue ! Bon, je m'explique xD. J'écris un livre nommé Psycho. Cela raconte l'histoire d'un adolescent intimidé qui se cache dans la mutilation. À partir d'un élément quelconque, il a des sauts d'humeur et à même des changements physiques. Le jour, il est normal mais, la nuit il est un vrai malade. Il a des changements de personnalité et, en gros, si vous connaissez Jekyll et Hyde, cela lui arrive. En gros, Hyde est un gros psychopathe très fort et Jekyll est un côté normal et ''victime''. Quand des problèmes d'ordre fédéral se met à surgir, il fait appel à Hyde et il devient totalement malade. C'est ça en gros l'histoire et puis, j'en suis à la rédaction du quatrième chapitre. J'ai posté deux chapitres et je les mettrai au fur et a mesure :3 (ah et le personnage principal est Mathieu Sommet parce que j'aime ce type *w*) - Jekyll&Hyde:
- Comment vous appelez-vous ?
- Jekyll.
- Je vous demande votre prénom, pas votre surnom.
- Oh, dans ce cas, dites plutôt notre nom.
Le psychiatre observa son patient d'une mine ennuyée par les précisions constantes de celui-ci. Quant à lui, il ne se contentait que d'observer la somptueuse pièce, adossé contre sa chaise en cuir sombre. Il observa le plafond cathédrale avec attention. Le lustre de verre et d'or qui le surplombait. Il baissa son regard en direction de son psychiatre. Son regard, froid, sévère. Rien en cet homme ne le faisait réellement le détester. Or, l'autre, oui. Son seul regard noisette sur notre personne ne suffirait qu'à faire dégager le massif bureau de chêne. Sans grande raison, Jekyll lui gratifia d'un sourire compatissant. Le docteur ne fit rien.
- Alors quel est votre nom ?
- Mathieu Sommet, et vous ?
- Nous ne sommes pas ici pour moi, monsieur Sommet.
- Alors expliquez-moi pourquoi vous me demandez de vous dire des informations que vous savez déjà sur nous. J'ai très bien compris, vous désirez me faire la conversation pour que je me mette en confiance avec vous, exact Magnus ?
Le vieil homme écrivit dans son calepin mais, ne répondit pas à l'évidence de son client. Il l'observa écrire, faire ses gestes d'un mouvement machinal sans grande application, uniquement par but d'utiliser ce vulgaire calepin pour définir sa différence. De nommer et d'expliquer sa folie. Il ne sait pas encore à qui il a à faire, un calepin ne suffirait pas, songea Mathieu. Pas même la science moderne ne peut quelque chose pour son cas. Peine perdue, il est incontrôlable et quand bien même on le mettrait en asile, au bout de quelques jours, tous ses geôliers ne seront que mort. Et lui ? Évadé par la ventilation, une fenêtre ou encore, en simple passant. Le malade tourna sa tête en direction de la fenêtre et observa avec attention la baie vitrée. Un monde fade. Un monde de blanc et de noir. Dire que chacune des quelques milliards de personnes qui peuplent cette terre ont une vie, des passions, toutes différentes les unes des autres. On dit qu'une personne a plusieurs sosies. Pas cet homme. Tout, sauf lui.
La Terre ne pourrait supporter la folie intelligente. Son regard psychopathe et l'autre compatissant était de trop. Quand bien même les scientifiques pourraient tenter de le "cloner" rien ne serait pareil. Son Hyde n'est qu'une créature misérable que l'on attacherait comme une bête sauvage. Il était un Wendigo purement vivant. Une créature certes sauvage, cependant, dotée de l'intelligence de son hôte, de sens si aiguisé que même Jekyll pouvait en bénéficier à son tour.
- Quel est la raison de votre consultation ?
- On m'a dit que j'étais un irrécupérable misérable. Mon diagnostic n'est que si ennuyeux et si long que j'en ai retenu que les mots "bipolaire niveau un" et "schizophrène".
- Je rappelle qu'il s'agit tout de même de vous, dans ce diagnostic.
- De nous ?
Le patient éclata d'un rire incontrôlable. De nous ? Rien de plus faux ! Les cas comme ceux-ci n'existe pas et, lorsque l'être humain n'arrive pas à définir la différence, il pointe vers leur logique, qui n'en avait guère à ses yeux.
- Il n'y a pas de nous là-dedans ! Il n'y a que lui.
- Lorsque vous dîtes lui, de qui parlez-vous ?
- Connaissez-vous le roman, " Dr Jekyll & Mr. Hyde " ?
- Un classique de la littérature.
Le schizophrène plaça ses doigts derrière son crâne et, il sourit à son psychologue. Décidément, il lui plaisait bien, celui-ci. Il semblait le seul a avoir cette flamme de désir. Le désir de voir l'homme devant lui parfaitement normal, de lui tendre la main et de le soigner. Si facile de sortir un homme de sa dépression. Si facile de sortir un homme de sa colère. Si facile de sortir un homme de ses tics. Cependant, impossible de tuer le Hyde sans tuer le Jekyll.
- Il est Hyde, je suis Jekyll.
- J'aimerais bien le voir ce Hyde.
- Vous ne voudriez même pas apercevoir son ombre dans votre bureau, faites-moi confiance, vous ne vivez pas avec.
- J'aimerais que vous me parliez de lui.
Le bruit du crayon sur le papier se mit a agacer le malade. Ce son ne faisait que lui rappeler son "avant". Avant de devenir le malade qu'il est, avant de devenir Jekyll, avant de devenir la moitié d'un tout. Il grogna mais, décida tout de même a obéir. Que pourrait-il bien raconter sur Hyde ? Son comportement, son but, son physique. Tout de lui ne sont que des choses qu'il ne désire pas discuter.
- Peut-être une prochaine séance.
- Pourquoi pas maintenant, monsieur Sommet ?
- Parce que j'en ai décidé autrement.
- Qu'en avez-vous décidé ?
Il prenait toujours des notes. Le jeune homme se redressa et plaqua ses paumes contre le bureau d'un mouvement violent. Si fort qu'un document étant entre le chêne et le vide, tomba lamentablement pour finir écrasé contre le sol. L'homme aux yeux noisette releva la tête en direction de celui qui possédait les yeux azurs. Aucun regard mauvais, aucune surprise, rien. Que le vide dans ses réactions. Il commençait à l'apprécier mais, ce manque d'attachement commençait réellement à l'agacer. Il lança un regard de pure haine et de mépris à son aîné.
- J'en ai décidé ainsi. Cela me semble une raison suffisante.
- Vous n'en avez pas discuté.
- Il vous écoute.
- Très bien, Mr. Hyde, j'aimerais faire votre rencontre, si possible, maintenant.
Le patient fit une grimace de douleur. Jekyll lutta contre Hyde. Il n'avait pas le droit de venir, son temps n'était que réservé la nuit, pas le jour ! Il baissa la tête et tout son corps fut prit d'un violent tremblement. Il releva la tête quelques minutes après. Son regard était toujours d'un bleu azur. Or, il était plus foncé. Quand l'homme qui se tenait en face de Mathieu vit cela, il le nota sur-le-champ. Mathieu était fou de rage. De la rage de Jekyll de ne pas avoir maîtrisé la bête et de Hyde, celui d'être allé voir ses engagements. L'engagement était de ne pas chercher à détruire l'autre de quelconque façon. Prit d'un élan de rage, il envoya valser un vase. Il recula brusquement et se mit à tourner en rond, tel un lion en cage qu'on tenterait de dompter, mais en vain. Leur tout n'est que destruction. La force, de l'un et l'intelligence de l'autre. Chacun avait ses forces et ses faiblesses. La faiblesse de Jekyll était son incapacité à se défendre. Celle de Jekyll, celle d'attaquer trop souvent, en temps de crise, et le seul qui désire réellement une alliance avec lui ne sont que des suicidaires ou Jekyll, qui n'avait d'autre choix mais, jamais il s'en plaignait.
À la vue du psy, Hyde devint incontrôlable. Il n'avait qu'une envie, l'envie de tout casser dans ce bureau, à commencer par le vieillard. Jekyll, lui, faisait passer sa rage pour essayer de le contenir. Bientôt, le patient stoppa ses mouvements circulaires et alla s'asseoir sur le siège. Hyde grogna.
- Très bien, vous nous avez.
- J'aimerais n'avoir que Hyde..
- Vous avez l'essentiel devant vous.
- Je répète, je ne désire que Hyde.
Cette fois-ci, ce fut Jekyll qui grogna. Il ne pouvait pas laisser sa partie totalement violente et folle avec son psychiatre sans arme ! Il allait périr dès qu'il laisserait son âme s'échapper. C'est un véritable suicide qu'il fait ! Comme il avait si souvent vu, cet homme était l'un des meilleurs au pays. Il était peut-être le seul à pouvoir l'aider. S'il réussissait à gérer Hyde, tout serait tellement plus facile ainsi. Il leva sa tête au plafond et la redescendit pour plonger son regard dans celui de l'homme au regard noisette. Il ne sait toujours pas à qui, il devra faire face. Or, Jekyll lui faisait confiance. De toute manière, Hyde savait très bien se battre et ce psychiatre n'était pas un cas impossible, il en avait affronter des plus forts mais, surtout des plus nombreux. Il ferma ses paupières. Il entendit le bruit régulier de l'horloge et, lorsqu'il releva la tête. Son regard bleu n'était plus. Il n'était que noir.
- Bonjour, Hyde.
- Ta gueule, connard.
- Vous ne faites pas votre réputation, si je peux me permettre. Vous me semblez certes violent, or suivant les paroles de Jekyll, je croyais que vous fracasseriez mon bureau.
- Patience très cher, vous saurez bientôt qui je suis, si votre réputation vous précède.
Un sourire mesquin se forma sur les lèvres du fou. Contre toute attente, le psychologue y répondit. Le brun se mit a fredonner les paroles d'une chanson, tandis que l'homme aux cheveux grisonnants fit comme à son habitude et nota tout. Son caractère bien que légèrement ressemblant mais, différent. Il nota le changement dans le regard de l'homme qui se trouvait devant lui. Tout à l'heure, ses prunelles claires semblaient bien vivantes, craintives mais, vivantes. Maintenant, elles sont aussi sombres que l'ébène, aussi glacial que la nuit et aussi vitreux qu'un macchabée. Il ne remarqua que pas seulement cela mais, aussi, il semblait plus grand et plus svelte. Bien qu'il était assis et que cela ne se voyait que très légèrement, le psychiatre remarqua très facilement ce genre de détail. Ceux qui échappent trop facilement à tout le monde. Le patient plaça ses paumes derrière sa nuque et poursuivit sa chanson. Puis, après quelques minutes, ce fut le vieil homme qui parla, n'en pouvant plus de ce silence qu'il trouvait si inconfortable et, trop froid.
- Quels sont vos passe-temps, Mr. Hyde ?
- Mes passe-temps ? Vous n'avez pas vraiment d'idée d'un sujet de conversation, n'est-ce pas ?
- Vous avez entièrement raison.
- L'Homme ne me surprend plus.
D'un geste hautain, il mit ses pieds sur le chêne et le psychiatre soupira. Rien qu'à la première séance, il était découragé de voir un Homme comme lui si entêté à ne rien vouloir changer. Pourtant, il devait le faire et aider son hôte. Il commençait à se demander si appeler un prêtre était une bonne idée. Il renonça à cette idée aussitôt, vu l'attitude du style, " je m'en fous " de Mathieu. Il n'avait pas l'air d'avoir été bien croyant vu sa tête et comme bien des personnes, la religion se perd de plus en plus et perd toute sa crédibilité. Il pensa à tous les massacres causés par la religion. Une guerre longue qui remonte dans la nuit des temps et, même si elle se perd, la guerre, elle est bien vivante. Elle nous côtoie tous les jours n'attendant qu'un moment de faiblesse de notre esprit pour nous enfermer dans un corps mort. Comme ce qu'à vécu Mathieu. Il en savait très peu sur son passé et, il nota cette question pour plus tard. Pour un peu plus loin où les séances seront plus sérieuses. Dans plusieurs cas, ses questions commenceraient directement dans le passé.
Pas dans cette situation puisqu'il n'y a aucun cas comme celui-ci. Avant de prendre Mathieu, il avait observé son dossier que lui avait confié les fédéraux avec attention. Il avait réfléchi pendant plusieurs heures, seul dans son bureau en jouant avec sa fidèle plume. Il avait pensé a divers diagnostics, cependant en voyant le sombre personnage devant lui, il devina qu'aucun n'était semblable à ce qu'il avait pensé. Tout était plus extrême. Peut-être avait-il besoin de se défendre face à son école mais, il aurait dû s'habituer à devenir ce qu'il est de jour et non pas de nuit. La bête en lui aurait peut-être pu apparaître après un accès de colère puisqu'il n'avait pas l'air d'être colérique. Alors comment expliquer ce changement physique ? Peut-être dans ses gènes ? Encore moins possible, l'entièreté de sa famille n'avait aucun problème mental. Pas même le frère de l'oncle du grand-père remarié n'avait eu, ne serait-ce une dépression. Et, en cas de doutes, sa famille n'était que très bien aisée. Élevé dans un milieu avec des scientifiques richissimes ou de brillants penseurs.
Il retira ses lunettes et les déposa sur son bureau et se frotta le crâne. Il chercha une réponse dans son esprit, un quelconque indice à faire pour le moment mais, bien que Mathieu était perdu dans sa tête, son psychiatre était confus dans sa seule conviction, que tout a un diagnostic, que tout a une logique. Or, pas lui. Tout défiait les lois de la nature et de la raison. Tout. Sa seule existence était un vrai casse-tête et seul lui devait affronter cette erreur et de la réparer. C'était non pas que son travail, mais aussi son talent. Réparer les pots cassés mais, rien n'avait de logique. Le pot cassé n'était qu'une illusion, il n'était qu'un pot en suspens dans l'air.
- Alors doc, comment trouvez-vous le terrain de bataille ?
- Enfin un patient à mon niveau.
- Nightmare:
Les pages volèrent dans la pièce. Chacun représentant le bout d'une âme s'envola avant de tomber lamentablement sur le sol et se choir. Vivant que d'un courant de vent pour les faire prendre leur envol. Ayant toujours besoin de l'aide de tout. Tout sauf une. Le souffle du vent n'est pas nécessaire pour lui. Puisqu'il n'y a que lui-même. Hyde. Le psychiatre chercha tant bien que mal, un livre, une page ou ne serait-ce qu'une ligne pouvant l'aider. Rien. Étant prit d'un excès de rage, il avait arracher la plupart des pages de ses livres créant une scène qui semblait tirée d'un film hollywoodien. Un véritable cauchemars pour ses méninges mais, pour la première fois de sa vie, il appréciait le défi que lui avait réservé le destin. Un défi qu'il relèverait avec du mal mais, convaincu qu'il pourrait réussir. Ses compères avaient eu aussi vu Mathieu mais, aucun n'eut le courage de prendre ce cas en main de crainte de se faire attaquer. Magnus avait souvent eu des cas violents qu'il avait réussi à gérer au dépend de ses semblables. Quand il avait vu ce dossier, il avait accepter puisque la rémunération était très importante, il avait souvent aidé des cas de ce genre qui sont désormais des personnes respectables mais surtout, il ne pouvait pas dormir le soir en sachant qu'une personne de son espèce mène un combat sans avoir les outils nécessaire a affronter ses démons.
Ses mêmes démons qui te brisent et te fissure, un peu comme l'image d'un vase. Il ne pensait pas que le cas de Mathieu était un vase incassable mais, qu'on tentait en vain de briser et qui, te brise en retour. Ce vase qui est en suspend dans l'air sans fil pour le tenir. Il est juste là, en train de flotter et lorsqu'on l'effleure, il nous brise en retour. Il avait un client certes dangereux mais, les plus dangereux sont souvent les plus fascinants et les plus brillants. Tel dans une jungle, les vertébrés et les papillons les plus colorés sont souvent les plus vénéneux. Un cognement sorti le psychiatre de sa torpeur et, il alla répondre. Il avait devant lui l'homme de la veille, ce fameux Mathieu. Il le regarda de haut en bas et remarqua qu'il avait devant lui, Jekyll. Magnus l'invita a entrer d'un geste de main banal et, son client entra. Ils se dirigèrent vers le même endroit que la dernière fois et, débutèrent pour la seconde fois la conversation.
- Bonjour, Jekyll.
- Bonjour, répondit poliment Mathieu.
- J'ai étudier la situation et, pour m'aider à vous comprendre, j'aimerais que vous me racontiez votre passé, débuta le psychiatre.
- Dîtes plutôt que vous chercher la logique dans mon cas, enchaîna le client.
- Il n'y a pas de cas semblable au vôtre, j'essaie juste de comprendre le pourquoi du comment, comme tout bon psychologue, rétorqua l'aîné.
- Très bien, au moins vous avez compris ce que je me tuais a répéter à vos semblables de l'asile. Soit vous êtes plus brillant ou plus con qu'eux, conclu l'homme aux yeux bleus.
- Je dirais plus créatif que la normale mais, c'est vous le client, vous voyez comme bon vous semble. De toute manière, je ne peux commander votre pensé, répondit avec tact Magnus.
Mathieu lui sourit. Un sourire véritable, plus vrai que ceux de Hyde qui semble ressembler à ceux d'un chat. Un sourire mystique qu'on se demande qu'est-ce qu'il cache derrière son dos mais, Jekyll était un homme bon malgré tout. Il l'a toujours été et il en était convaincu. Magnus pense que c'est Hyde lui-même qui aurait causé sa psychose et sa paranoïa. En effet, il a toujours crû que l'Homme à la base est bon. C'est uniquement son passé, qui le rend mauvais. Il déposa ses coudes contre la table et, son crayon entre ses doigts agiles, il observa attentivement chaque geste que son patient faisait. Il balança son regard vers le sol, le plafond, nul besoin d'un psy pour comprendre qu'il ne savait pas quoi dire. Qu'il hésitait à se confier à lui. Il soupira et nota la timidité pour Jekyll. Au bout de long tic-tac de l'horloge, Mathieu se décida enfin à débiter une partie de sa vie à lui. Il commença d'abord a ouvrir la bouche. Puis de la fermer. Il prit un souffle et ferma ses yeux. Le psychologue le regarda patiemment avec attention et, il se décida enfin a parler, vingt minutes après la demande qu'il avait formulé.
- Je suis né dans une famille assez aisé. J'ai toujours vécu dans le confort d'une famille et, contrairement a beaucoup de cliché sur les riches, ma famille était très proche entre elle et par conséquent, j'ai toujours été près de mes oncles et tantes... Je me souviens encore, pour avoir de bonnes notes au collège, mes oncles me donnait un joli montant quand j'avais des notes supérieurs à mes cousins. Les pauvres, ils n'ont jamais eu de notes aussi bonne que les miennes, j'étais en quelque sorte la fierté de la famille. Et dire que maintenant, j'en suis une honte, commença Mathieu. Il fit un sourire mauvais en pensant à tout cela.
- Comme j'avais d'excellentes notes, on me harcelait évidement pour recevoir mes réponses au contrôle ou pour copier mes notes de cours. J'étais le gamin intimidé, la victime des débiles, le rat des populaires. J'étais une telle merde qu'on m'appelait '' raté '' l'ironie était qu'eux copiaient sur un '' raté '' comme il le disait si bien. Qui est le plus '' raté '' des deux ? Je me le demande sérieusement mais, il ne faut pas chercher un cerveau à une bande de collégien, le brun secoua la tête.
Quant au psychologue, il nota aussi vite que Jekyll débitait son passé. Un simple cas d'enfant ayant perdu leur chemin et qui se réfugie dans la violence. Pourtant, il avait déjà connu pire. Il avait vu des patients qui avait étranglé à mort leur proche pour les aimer. Il avait vu des personnes si horrible que beaucoup aurait perdu l'espoir de voir le monde bon. Le monde n'est pas juste et les Hommes ont dû s'y adapter eux aussi mais, tout cela à des sacrifices. L'un de ses sacrifices est Mathieu, comme bien d'autre enfant dans le monde. La justice se meurt peu à peu. La corruption souille ce monde mais, qui peut le blâmer ? Il était lui-même attiré par l'argent, le monde est à plaindre mais, pas à blâmer. Il faut blâmer ceux qui ne font rien de bien, qui ne font que voler, qui se réfugie dans la facilité. Ceci est la seule et unique chose qui dégoûte le psy. Les meurtriers, les dirigeants de secte, les fous, pour lui, c'est gens-là n'était que ceux que l'on voyait et qui montre leur véritable personnalité. Les gouvernements, les juges, les avocats ne sont que des personnes avares qui se cachent derrière un masque mais, qui dans le fond ne sont qu'aussi pire que ceux qu'on enferme en prison. Leur travail est juste légal, voilà la différence. Il est illégal de tuer une personne mais, légale de détruire des milliers familles par la pauvreté.
- Et, puis, je me suis mit a songer au suicide. Le simple fait de penser aux autres, de les voir souffrir pour ce qu'ils ont fait me faisait jouir. Cependant, je ne pouvais imaginer le regard de mes proches. De voir leur fierté pendu dans un vulgaire placard, ou encore une balle dans le crâne, il ne trouverait pas cela digne de la famille des Sommet. C'est pour cette raison que j'ai commencé à écrire. J'ai écrit tellement, vous ne pouvez imaginer. Des textes sans grande logique mais, que seul moi pouvait comprendre. Comme l'écriture ne suffisait pas, je me suis mit à la musique. Mes parents trouvèrent un moi un talent pur. Ils m'avaient inscrit à des cours mais, cela me faisait plus chier qu'autre chose. Rien n'était suffisant pour entendre mes cris. Ils étaient toujours bouchés par la suite, on m'empêchait de m'exprimer. Très vite, les mots qu'on me disait devenait des lames s'enfonçant dans ma chair. Je ne saurais l'exprimer mais, oui je ressentais la douleur mais cette douleur était plus supportable que celle de la pur intimidation. Celui où tu es tellement effrayé pour agir, que tu as l'impression qu'on t'enfonce cinq poignards dans l'estomac mais, que tu ne peux crier. Je me voyais un peu comme un corps à moitié mort qu'on piocherait avec un rasoir pour qu'elle puisse encore sentir encore quelque chose, même si cette chose était la douleur. Ce que les gens ne savent pas, c'est que ça fait putain de mal. De s'enfoncer une arme qu'on utiliserait pour tuer mais, cette fois-ci, cette arme était pour me tenir en vie. Je ne voulais pas mourir pour mes proches, je les aimais trop.
Il étudia le visage du brun. Il voyait la douleur dans son regard. Toute la souffrance du monde dans ses souvenirs. Un enfant ne m'héritent pas cela mais, il avait vu encore une fois plus pire. Des gens toujours dans l'excès. Mathieu leva son t-shirt pour montrer plusieurs cicatrices sur son thorax et sur son dos. Les entailles n'étaient pas petites, elles étaient si profonde qu'il avait sûrement dû faire appel à la médecine pour arrêter l'hémorragie. Les cicatrices faisaient facilement un bon cinq centimètres. Le psychologue ne trouva rien à dire, trop surpris pour formuler un trucs cohérent et, Mathieu rebaissa son t-shirt. Il se rassit comme tout à l'heure. Il n'avait décidément pas dû en parler en personne vu que quelques larmes se forma dans le coin de son œil. Le jeune laissa les larmes coulés sans les effacés. Il prit un souffle et poursuivit.
- Trop aimé est mal. Si mal... en récompense d'avoir combattu mes démons dans les lames, on me donna CET ENFOIRÉ ! s'écria Mathieu. Des larmes de rage coula le long de ses yeux et, il poursuivit. Le destin est pire que Hyde. Impitoyable mais, au moins, la seule chose que le destin a fait de bon, fût de me libérer de mon passé. Hyde, bien que je le déteste, a été le seule a me protéger. Le seul a avoir combattu le monde à mes côtés et bien qu'il me détruise, je m'en fous, il a été prêt à réparé mon passé alors, je lui dois tout. Je ne cherche pas à le détruire, je cherche juste à ce que les fédéraux nous foutent paix. VOUS COMPRENEZ, PUTAIN !
Il se mit à tout balancer sur le bureau du psychologue. Fidèle à lui, il resta de glace comme, il devait faire dans ce cas-ci. Le laisser dans son délire se calmer. S'il parlait, il s'énerverait contre lui et abandonnerait sûrement les séances. Ce qu'il ne voulait pas. Magnus observa dans le blanc des yeux ceux de son patient. Il lui soutint le regard. Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes et, ce geste qui semblait débile calma la bête qui rugissait dans Mathieu. La bête qu'il avait essayer de satisfaire dans sa mutilation et dans le meurtre. Il pouvait désormais la voir. Il y avait accès et, il la comprenait. Il comprenait sa souffrance. Jekyll était un cas bien facile comparé à Hyde. Sa bête ne désirait que de l'attention positive. De l'affection. Hyde, lui, ne cherchait rien. Il ne voulait rien, rien que la destruction. Il devait trouver une faille et lui permettre de tout comprendre. Comprendre sa façon de penser comme Jekyll mais, rien ne serait facile cependant, il commençait à voir la lumière au bout de ce tunnel. Ce long tunnel froid et hostile. Ce même tunnel qui mène jusqu'à la chaise électrique. Qu'on voit des fous tenter de t'arracher le crâne et le policier devant vous qui marche tête haute. Et le policier n'était nul autre que Magnus lui-même, le détenu Mathieu et les autres, que les médias, le peuple et son passé. Le devoir de Magnus était de le protéger de lui-même, de le protéger de son passé et de Hyde.
- Je comprend. Vous, que comprenez-vous dans le fonctionnement de nous psychologues ?
- Je ne vois que des gens avares d'argent qui se prétendent avoir la clé mais, qui ne savent rien.
- Pourtant, nous sommes bien les seuls à faire voir les aveugles.
- Quelques fois, j'aimerais être aveugle pour éviter à faire face à la vie alors que je ne peux plus prendre davantage de souffrance.
- No more:
Comment débuter une histoire, une histoire faite pour me décrire moi, ma personne, mon moi ? Comment vous mettre en contexte ce que je vis sans m'encombrer de clichés si flagrant et si ennuyeux qu'ils déplairaient à mon public ? Je ne sais que trop pas... Je cherchai quelques instants, un début à mon récit, que je ne trouvais pas et, cela m'ennuyait énormément. C'est bien le problème d'un écrivain lorsque nous n'avons pas l'envie, nous avons guère l'inspiration. Je soufflai et fermai mon cahier où j'entreposais toutes sortes d'histoires sans but. Ni d'ailleurs sans grand sens mais, qui s'en soucie réellement, outre moi ? C'est bien ce que je me disais. Personne ne désirait lire un texte décrivant un passé torturé. Les gens doivent d'ailleurs en avoir tellement marre de voir une personne maltraitée pour le plaisir de ses compères et de la voir peu de temps après les voir se suicider.
Je regardai l'heure et remarquai qu'il était temps pour moi de prendre un déjeuner et d'aller dans un établissement saturé de conneries. Je fis ma routine habituelle et me préparai, excepté que contrairement à mon habitude, on ne peut même plus lire l'ombre d'un sourire. Cet endroit où on nous envoie en tant que tel ne me dérange guère. Ce qui me dérange sont ceux qui le peuplent et qui résonne ma vie comme un véritable creux, auquel on s'amuse à deviner qui creusera le plus. Je sortis à l'extérieur et je sentis l'air frais contre mon visage. La buée se forma autour de mes lèvres et je marchai jusqu'à l'arrêt de bus. Je sais à quel point je signe mon arrêt de mort mais, à quoi bon lutter ? Pourquoi lutter contre une force d'une communauté dégoûtante, assoiffée de télé-réalités débiles et rétrogradantes ? Je ne sais que trop bien ce qui arrivera quand je lutterai. Je m'enfoncerai davantage.
Je levai la tête au ciel, observant les nuages. Me préparant mentalement à toute la laideur de ce monde. J'entendis le cahotement lointain du rafiot jaune aux stries noires. Je calai davantage mon sac sur mes épaules et mon regard croisa l'engin. Les portes s'ouvrirent et j'y rentrai. À l'intérieur, on me lança des regards méprisants, hautains et je cherchai un siège libre du regard. J'eus énormément de chance puisqu'il y en avait bien un de libre. À l'habitude, je m'assoyais dans les marches et on me couvrait d'injures lorsqu'on voulait y entrer. Je passai devant plusieurs bancs et on commença a me lancer des papiers et des rires fusèrent. Je ne savais d'ailleurs guère pourquoi je méritais autant de méchanceté. C'est purement gratuit et dégradant. Au bout de quelques pas, je balançai mon sac sur le banc et me plaquai contre la fenêtre cerné de métal. À chacun de mes souffles, une buée se formait et à quelques endroits, on pouvait y voir un peu de givre.
- Puis-je m'asseoir ?
Je relevai la tête et vis une fille rousse. Je la reconnut directement. Kate. Qui ne la connaissait pas d'ailleurs ? Elle était comme dans toutes les fictions : la grande méchante à la grande beauté avec la popularité. Ce qui m'étonnai, était le fait qu'elle voulait s'asseoir avec moi, le '' raté '. Elle devait avoir sûrement quelque chose de bien horrible dans sa tête pour m'accorder son attention. Et comme je savais bien qu'on ne pouvait refuser sa requête et ne pas poser de question, je lui fis une place. Elle s'assit et quant à moi, je regardai à l'extérieur.
- Tu sais, il y a la moitié du bus qui voudrait te tuer du fait que je sois assise avec toi, commença-t-elle.
- Tu sais qu'il en faudrait bien moins pour avoir des envies de meurtres à mon égard ? répliquai-je, agacé.
- Je suis quand même la fille la plus populaire de l'école.
- Et moi je suis quand même le plus brillant et je vais pas faire chier les autres avec ça, dis-je en lui lançant un regard noir.
- Je t'aime bien en fait. Tu n'es pas comme les autres, tu n'es vraiment pas lèche-botte.
- Et toi, je t'assure que tu es bien comme les autres, cinq couches de maquillage qui empestent la vanille.
Je me redressai pour passer, étant donné qu'il était temps de sortir mais, elle m'enserra le poignet.
- Écoute, je sais que tu es intimidé...
- Bravo capitain obvious, rétorquai-je.
- Et j'aimerais que tu puisses avoir une vie normale... poursuivit-elle en ignorant mes remarques.
- Je suis dans ce merdier depuis plus d'une dizaine d'années. On m'a fait des coups si horribles que je pense que je m'en souviendrai même après ma mort. On a détruit toute estime de moi. Et toi ? Tu viens comme une fleur me tendre la main ? Laisse-moi rire ! Je suis peut-être surnommé le ''raté'' mais, je suis quand même pas débile.
Je me libérai de son emprise et sortit, la laissant en plan. Elle me croyait si con pour frapper dans ce panneau ? Je ne rêve même plus d'un jour où je ne subirai plus la moquerie. Je ne rêve que du jour où je n'aurai plus à les endurer. Ce jour-là, tout irait bien. Je ne sentirais plus la douleur, je ne sentirais plus la souffrance. Je ne sentirais rien. Je serais bien... Pourquoi m'empêche-t-on de ne pas vivre ma fin ? Non, ça serait trop facile. Beaucoup trop. Je me déplaça dans la cour jusqu'à arriver à ma case. Je déposai mon front contre le métal froid. Cet instant n'est qu'un moment de répit face au supplice de la journée à venir. Je repris mes esprits et je sentis une poignée me tirer à l'arrière. Je tombai sur le dos et plusieurs étudiants me donnèrent des coups de pied.
Mon crâne me faisait mal, et je devinai qu'il avait dû heurter le sol et y laisser une flaque. La même main me prit par le col et je me redressai. Je gardai les yeux clos. Je n'avais pas envie de voir celui qui tentait de me briser, comme tant d'autres. Je ne voulais pas identifier ceux qui me font du mal parce qu'en suite, je ne serais jamais capable de les regarder en face. Je tomberai et, je ne le veux pas. Je ne veux pas tomber, je ne veux pas abandonner. Parce qu'abandonner veut dire laisser tout en plan par égoïsme. Je sentis un poing me fracasser la mâchoire et la voix qui me dit de manière très claire :
- Ça, c'était pour ne pas avoir respecté Kate, tout à l'heure.
Et on me lança un dernier coup de pied, me laissant écroulé dans le couloir. Bien des personnes passèrent à côté de moi mais, ils ne font plus attention à ceux qui souffrent. Ils ne sont que du bétail attendant leur tour à l'abattoir parce que ce qui m'arrive peut aussi bien leur arriver. Ma souffrance peut aussi bien être la leur. Il faut juste que je trouve le moyen de leur faire comprendre que ça fait un putain de mal de se sentir rejeté et mal-aimé tout le temps. Et sans raison en plus. De la pure et simple violence gratuite livrée par des personnes imbues de leur personne. Je déteste ce lycée, je déteste ce combat que je mène. Je me redressai contre ma case et je toussai. Comme je m'y attendais, du sang sortit de ma bouche et, je l'essuyai, du revers de ma manche. Je me redressai, légèrement sonné. Quand je retombai sur mes pieds, je fus prit d'un étourdissement. J'ai clos mes yeux et laissai passer mon mal.
Je m'avançai cahin-cahan vers mon casier avec un mal de crâne horrible. Je l'ouvris d'un geste rapide et quelque peu violent et pris mon matériel. Je n'ai en qu'une envie à cet instant, celle d'aller à l'infirmerie mais, comment expliquer cela à l'infirmière ? Elle appellerait sûrement mes parents et ma famille s'inquiéterait. Je ne peux pas me permettre ce luxe. Je soupirai et, avec les nombreuses ecchymoses et ma hanche endolorie, j'arrivai à ma salle de classe. Je m'assis à la première place que je vis. Je fermai les yeux et reposai ma jambe blessée. Mais une main plaqua ma joue et j'ouvris mon regard bleu-gris. Je devinai que c'était sa place et je m'excusai avant de trouver la mienne peu de temps après. Ma tête rencontra le bois et je profitai encore de ces secondes de calme dans mon esprit. L'enseignante prit les présences et débuta son cours. La plupart des élèves n'écoutait pas, ne prenant pas la peine d'apprendre quelque chose. Quant à moi, mon corps prenait des notes mais, mon esprit n'était pas réellement là. Il rêvait d'un monde juste et idyllique. Une simple utopie.
L'enseignante parlait d'une oeuvre qui justement, était utopique à ses yeux. Un monde idéal, sans défaut, sans laideur. Un monde que plus que parfait, si facile à briser et à détruire tout les espoirs. Il est si facile de briser l'innocence, un mot de trop et, tout te sera retiré. On te dira une phrase du genre : '' Eh ouais gamin, tu croyais tout de même pas que les fées existaient ? '' Les gens ont appris a survivre dans ce monde d'hypocrisie et de double-face. Ils l'ont appris d'eux-mêmes et en imitant les autres. C'est bien triste mais, pour survivre, il faut détruire les autres. Détruire les plus faibles et les plus forts survivent. Malheureusement pour moi, je suis né faible. Né dans un corps faiblard, de " bon à rien ". Je sais tout ça mais, je ne veux toujours pas abandonner. Je ne veux pas lâcher tout ceux qui m'entourent. Jamais.
La cloche sonna et je ramassa mon cartable. Je me dirigeai vers la porte et heureusement, je récuperai suffisamment assez pour ne plus boiter. Pour la deuxième fois de la journée, on me saisit le poignet. Je me retournai. C'était Kate. Que me veut-elle encore ? Elle est sûrement décidé à me briser plus que je ne le suis déjà pour prouver à ses stupides amies qu'elle est la plus forte de l'école ou un trucs du genre. Son regard émeraude rencontra le mien et je lui lançai un regard noir. Je me libérai de son emprise et me dirigea vers ma case. Quand j'arrivai près de mon but, on m'encercla. Je ne savais que faire alors, je restai là, au centre du cercle, me demandant quel sale coup on allait me faire. Je vis avancer un grand gaillard. Je devinai qu'il devait s'agir du quart-arrière du football, parce que ce jeu ne demande que de grands obèses, de vrais monstres... Je le vis s'approcher de moi. Il me lança un regard mauvais.
- Ne t'approche plus de Kate, elle est à moi.
- Mec, désolé. Je ne veux pas ta copine, je te le jure. C'est elle qui me colle ! me plaignis-je. Je suis déjà la victime alors, pourquoi j'irais me foutre davantage dans la merde ? Je suis pas débile.
- Tu ne sembles pas comprendre ce que je te dis, dit-il de sa voix rauque.
- Et toi tu ne sembles pas vouloir traduire ce que je te dis, rétorquais-je.
Il me plaqua contre les cases. J'eus horriblement mal aux côtes et j'espérai tout bas que le bouledogue ne m'en ait pas brisé une. Comment expliquer cela ? Il me lança un poing dans ma mâchoire et je titubai pour finir écrasé au sol. Il s'approcha pour me lancer un second coup mais, comme une force plus forte que la mienne, je lui fis un croche-pied et je me levai avec facilité. Sa tête avait heurté le sol et il y avait du sang, beaucoup de sang. Cette même force me dirigea maintenant, je ne savais pas d'où elle venait. Sûrement que cette ''chose'' était l'accumulation de ma rage et de ma colère.
- Relève-toi.
Le monstre obéit et se redressa. Il s'approcha de moi et tenta de me coller une droite. Je le bloqua et lui balançai mon pied dans son estomac. Il tomba encore une fois sur le sol, créa pour une seconde fois, une flaque de sang. Je pensai quelques secondes au pauvre concierge qui devrait nettoyer le sang d'un lâche. Il resta toujours au sol.
- Relève-toi.
Cette fois-ci, il ne m'obéit guère. Je m'avançai vers lui. Il avait les pupilles dilatées, signe de commotion. Je lui fit un sourire purement maladif et je lui sauta sur le thorax. J'entendis plusieurs de ses côtes se briser. Je saisis mon matériel que j'avais laissé par terre et je contourna la foule, stupéfaite du résultat final. Quant à moi, je me baladai nonchalamment dans le couloir en sifflotant un quelconque air. Je dis une dernière parole avant de me diriger à ma case.
- Relèves-toi. J'ai si été longtemps dans l'obscurité et on m'a si longtemps fait mal que je ne compte même plus les fois où on m'a fait tomber. L'important n'est pas de savoir combien de fois que tu as touché le sol mais, combien de fois tu t'es relevé.
- Salvaged:
Je me concentra mais, je ne réussi pas. L'adrénaline coule toujours dans mes veines et, je ne crois pas qu'un jour, cette sensation de supériorité me quitterait un jour, pour mon bonheur mais, mes cours de biologie m'assure le contraire et c'est à ce moment-là que je me plains de beaucoup trop savoir sur tout les sujets. Ça m'ennuie énormément... Je nota ce qui dis le professeur mais, je trépigne sur la chaise donc, c'est assez compliqué. J'ai juste l'envie de balancé mon bureau et de sortir à l'extérieur et de me mettre a courir. C'est une espèce de drogue qui me coule dans les veines mais, elle est bien naturelle. À mon grand bonheur, la cloche sonna. Et quand je me leva, on ne me bouscula pas et d'ailleurs, on ne me toucha plus. Je sorti de la classe et je me dirigea vers l'extérieur afin de déjeuner bien tranquille, seul. Je porta le tout à ma case et ensuite, je me dirigea vers les portes. Lorsque je les poussèrent, l'air froid de l'hiver canadien emplit mes poumons. Je dégagea la neige sur une des tables et je me mis a manger tranquillement. Il y avait personne d'autre à l'extérieur à cause du froid mais, le froid me rappelle à moi tant de souvenir.
Cela me rappelle la fois où j'avais laisser sortir mon aquarium -avec les poissons dedans- à extérieure parce que je voulais leur donner de l'air frais. Excepté que les pauvres sont mort de froid puisque ce n'était que des poissons rouges. Je m'étais senti tellement désolé lorsque j'ai vu que mes petits poissons étaient morts gelés par ma faute. Bien que ça m'ait rendu triste, j'ai apprit que les poissons craignent l'eau et je ne l'ai plus jamais refait. Les erreurs sont là pour nous guider vers les bons chemins et de ne pas refaire les mêmes erreurs. Les leçons forment une personne et lui montre tout son expérience et son potentiel. Je pris une seconde bouchée de mon sandwich et je jeta mes déchets à la poubelle. Lorsque je rentra à la chaleur, un nouveau monde s'était formé. Lorsque je rentrai, on ne me jetai plus des regards haineux mais des regards craintifs. Ils ne comprendront jamais. Lorsque je déverrouilla mon cadenas, je trouva une note à l'intérieur de ma case. Elle était simple et précise, écrite d'une main propre et soignée.
'' Rendez-vous cantine, quand tu verras ce message. Table cinq, rang trois. ''
Je haussa les épaules et je décida rapidement d'aller au fameux endroit. Avec ma nouvelle réputation de violent, je devrais être tranquille avec la violence. Enfin, j'espère. Je referma ma case et je me dirigea vers le rendez-vous. Lorsque j'y entra, je revis toute mes raisons pour lesquelles je mange à l'extérieur. Pas de bagarre de nourriture, peu de bruit et surtout pas de lois à respecter. Puis, d'un coup de regard, je trouva la table et je la trouva, à mon grand étonnement, vide. Je m'y dirigea quand même. Je m'ennuyais grave... Au bout de quelques minutes, je senti un liquide rencontrer ma tête, de l'eau gelée. Je me redressa d'un bond et je me tourna vers mes interlocuteurs, qui eux, se marraient. Je fulminais littéralement et pour la première fois de ma vie, j'avais de véritable envie de meurtre. J'avais envie d'assommer ces deux rigolos et de les botter dans la cuisine avec la cuisinière. Et personne ne veut se retrouver avec elle. Non pas que sa nourriture était dégueulasse. Le problème était ce qu'elle mettait dans la nourriture. Rien qu'à penser à elle, mon sang se glaça dans mes veines et je frissonnai.
- Vous désirez que je me fasse une réputation de malade mental ? Eh bien dégagez ou je vous pète la gueule, dis-je d'une voix froide venant de cette ''force'' qui se réveille.
- À ce que je sache, y'a a peine quelques petites heures, je t'ai pété la gueule de mes propres mains, alors tu ne me fais pas peur, rétorqua-t-il, fier de son coup.
Je lui souris. Il n'aurait jamais dû me donner cette information. Jamais. J'ai l'étrange impression d'avoir joué au loto et d'avoir gagné mon ticket d'or. En fait, tout le monde dans ce lycée me déteste alors autant détruire les plus forts et mépriser les moutons. Comme je mis attendais, l'ami de celui qui m'avait attaquer ce matin, tenta de me frapper à la mâchoire. Je bloqua son coup et la ''force'' lui tordit le bras. Il tomba au sol dû à la douleur. Entre-temps, les élèves avaient arrêtés de manger et s'étaient approchés pour observer le combat. Moi, contre un prétentieux. J'opta pour la technique de la peur. Je fis semblant de bondir à ses côtés, alors que je ne fis qu'un bruit sourd près de lui. L'intimidateur recula d'un bond. Il sentit derrière-lui le banc d'un table et il y grimpa.
- Un combat en hauteur, gamin ? Ça m'excite, dis-je d'une voix rocailleuse. Ça me rappelle Super Smash Bros, ajoutais-je de manière plus nostalgique et enfantine.
- Alors, tu oses m'appeler gamin mais, deux secondes après tu parles comme un gosse. Allez, viens m'affronter '' gamin ''.
- ÇA C'ÉTAIT MA VANNE ! me mis-je à hurler. Je grimpa avec agilité sur la table et je le frappa dans l'estomac.
Il répondit à mon coup avec force en me frappant la nuque avec son poing. En ce moment, je savais pleinement mes actes, j'en avait conscience. Ce qui est bizarre est que je n'avais pas la sensation, ni même le temps de penser. Tout s'exécutait naturellement. C'est assez étrange... j'ai l'impression de flotter dans l'air mais, d'être dans mon corps en même temps. Il a sûrement dû frapper une cellule de trop dans mon crâne. Au bout de plusieurs coups, le combat se fini égal au bureau du directeur. Je suis d'ailleurs étonné que ce rôle existe encore vu le nombre de connerie sur lesquels il ferme les yeux. On voit souvent les directeurs de manière horrible. Ils sont injustes, froids et profondément débiles. Celui qui se trouve devant moi ne répond qu'à un critère, la profonde débilité de des conneries. Il a demandé à nous parler seul-à-seul et je devina que j'allais passer un sacré quart-d'heure.
- Monsieur, Sommet, c'est cela ? débuta-t-il.
- Oui, c'est bien mon nom, rétorquai-je d'un ton las.
- Vous êtes un bon élève, de bonnes notes, un homme d'avenir. Je me demande juste, pourquoi vous a-t-on vu à deux reprises aujourd'hui même, dans la même matinée en train de massacrer vos compères.
- Mes compères ? Putain, vous n'êtes plus un élève depuis longtemps vous ! Laissez-moi vous dire un petit secret, monsieur. Au bout d'une dizaine d'année de yeux fermés sur les cas d'intimidation, ça laisses des marques. Et dites-vous que ce que je fais, n'est rien comparé à tout ce qu'ils m'ont fait subir, je lâcha ses dernières phrases sur un ton venimeux.
Il soupira. Ses yeux bruns trahissaient sa peine. Je devinai avec facilité qu'il ne me croyait incapable de faire du mal et que le problème n'arriverait jamais. Ce comportement, il me donne envie de le défoncer à coups de poing. Je retins cependant, sachant pertinemment que cela ne ferait qu'une raison de plus pour me punir.
- Cela me déçois énormément. Je croyais que vous ne vous rabaisseriez pas à leur niveau, monsieur Sommet, rétorqua-t-il d'un ton morose.
Je me redressai piqué au vif par cette phrase. Il pense vraiment que j'encaisse tout sagement en attendant avec joie la fin de mes études ? Il faut être un foutu connard pour se fermer les yeux à ce point. Je me retenais pour ne pas tout balancer sur le bureau. Au bout de quelques secondes, je fini par faire les cents pas dans le bureau du superviseur. Je ne savais pas quoi faire. Il allait appeler mes parents et tout lui dire, eux fouilleront dans mes affaires et trouveront. Je grimaça et décida de m'en remettre au directeur.
- Écoutez. J'ai souffert pendant de nombreuses années, j'ai encore sur moi les preuves physiques de leurs agressions. Vous croyez que ça me plait ? Vous croyez que recevoir des coups me fait plaisir ? Il faut revenir sur terre, je ne suis pas un sadomasochiste. Je suis parfaitement sain d'esprit. J'en ai juste eu marre de tout ça et j'ai décidé de me défendre, lui dis-je calmement.
Il lâcha un soupire. Je sentais qu'il ne savait pas trop sur quel pied dansé. Il savait que j'avais raison et qu'en plus, j'étais un bon élève. D'un autre côté, il ne voulait pas me laisser impuni. Le directeur fouilla dans le dossier et quelques secondes après, il eut une sonnerie. Il s'excusa et alla répondre à son téléphone. Les quelques bribes que j'entendis fut des ''hm-hm'', ''oui'' et un ''au revoir''. Quand le coup de téléphone prit fin, il se frotta le crâne et leva la tête vers le plafond. Après ce petit cirque, il lâcha un long soupir et me regarda avec attention comme si j'allai à tout moment me mettre a hurler et fuir en agitant les bras. Je me contentai de l'observer yeux dans les yeux. Notre duel dura quelques minutes et je le gagna.
- Vous êtes un bon élève. Vous avez une bonne moyenne et un bon comportement général autre ce matin. Je vous laisse une chance. Je ferme les yeux cette fois-ci, mais la prochaine fois vous en subirez les conséquences. Me suis-je bien fait comprendre ?
- Oui, monsieur.
- Très bien, rentrez chez vous. Penser à tout ça et que je ne vous vois plus faire du mal aux autres, conclu-t-il.
Je me redressai. J'allai à ma case et je partis chez moi, à pied malgré la météo qui se donnait à cœur joie et les quelques kilomètres à marcher. Il faisait chaud pour ce temps-ci, si bien que les flocons qui tombaient étaient mélangés à de l'eau et la sensation était désagréable. Sans oublier le vent glacé qui plaquait mon visage et le rendait douloureux. Je me protégea avec mon manteau mais, sans vain. J'abandonna et je me laissa frisonner de froid. Une joie se lit sur mon visage lorsque je vis ma maison au loin se détacher du paysage blanc typiquement québécois. Je marchai les quelques mètres restant avant de déverrouiller la porte. La chaleur m'accueillit et je me sentis tout de suite beaucoup mieux. Je déposa mon manteau sur un crochet quelconque et je partis m'asseoir près d'un foyer pour me réchauffer. Je leva la tête et souris en voyant un environnement qui m'était si familier et si réconfortant. Après quelques minutes passés, je me levai et partis me doucher pour me débarrasser de cette affreuse odeur de fumée. Lorsque l'eau chaude rencontra ma peau froide, de minuscule picotement glacé remplaça la chaleur. J'ignora tout ça, je m'en foutais royalement en fait et la sensation s'apaisa au même rythme que je me détendis. Je me frotta le visage profitant de la chaleur de l'eau et lorsque je finis, je me séchai. Ne sachant pas quoi faire, je décidai de dormir. La matinée était lourde en émotion et mon corps ne supportait plus le manque de sommeil. Je le comprend quand même.
***
Je me réveillai. J'avais la parfaite impression de n'avoir dormi que quelques secondes alors qu'en fait, quelques heures s'étaient passés. Mon regard se dirigeai vers les portes françaises et je vis qu'il faisait un noir d'encre. Je me redressai, pris un t-shirt au hasard et sorti à l'extérieur. Il y faisait horriblement froid, surement dans les températures de -25 ou un trucs du genre. Il neigeait encore, excepté que les flocons étaient doux et parfaitement gelé. Je leva la tête vers les cieux. La nuit n'est qu'une immense tâche d'encre froide et isolante. Elle cache les monstres dans la pénombre et elle cache des mystères. Des mystères qui semblent parfois horrible, mais qui raconte une histoire grandiose. Comme ses comptes de fée que l'on raconte aux enfants. On leur apprend le rêve et l'espoir à travers d'un moment idyllique. Pourquoi vouloir briser cet instant magique pourquoi vouloir les briser ? En fait, l'être humain a été conçu pour détruire ceux qui ont la joie et l'espoir en leur arrachant toute part de leur humanité. Pourquoi faire ça ? Je ne sais rien. Je ne sais seulement que le monde est pourri et que peut importe ce que nous faisons, il le restera comme cet astre lumineux au-dessus de ma tête. Malgré l'Apocalypse qui règne ici bas, il y aura toujours les mêmes éléments qui nous observe, amusé par notre comportement ridicule.
" Les contes de fées ne disent pas aux enfants que les dragons existent . Les enfants savent déjà qu'ils existent . Les contes de fées disent aux enfants les dragons peuvent être tués " G. K. Cherteston
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